• Posté par : Nova Digital Technology
• 20 Juin 2022

Réseaux sociaux : quand les entreprises se battent par bots interposés

RÉSEAUX SOCIAUXRéseaux sociaux : quand les entreprises se battent par bots interposés Des tactiques bien élaborées permettent à des entreprises de diffuser de la désinformation sur leurs rivaux.

En matière de désinformation, il est souvent question d’acteurs étatiques ou politiques qui s’affrontent pour décrédibiliser un rival en ligne ou imposer leur propre version de l’Histoire, quitte à s’arranger avec les faits ou à proposer une vérité alternative. Il semble également que les entreprises privées ne soient pas en reste.

De faux avis pour ridiculiser un concurrent

C’est en tout cas ce que l’on peut retenir d’un article passionnant publié par la BBC à ce sujet. Selon certains experts interrogés, de nombreuses firmes recourent à des bots ou à des faux comptes afin de lancer des campagnes pour décrédibiliser leurs concurrents sur les réseau sociaux.

Lyric Jain, directeur général de Logically, une société de surveillance de haute technologie qui utilise une IA pour scruter Twitter, Facebook, Instagram et TikTok afin de trouver et de débusquer des fake news, affirme recevoir de plus en plus de demandes de la part d’entreprises. Cité par nos confrères, il ajoute :

“Nous semblons être à l’aube d’une ère de désinformation contre les concurrents. Nous constatons que certaines des pratiques qui ont été déployées par des acteurs étatiques dans le cadre d’opérations d’influence sur les médias sociaux, sont maintenant adoptées par des concurrents moins scrupuleux de certaines des principales entreprises du monde.”

Le principe reste toujours le même, il s’agit d’amplifier artificiellement des avis négatifs sur un produit ou un service proposé par un rival. Il arrive également que les bots se moquent ouvertement des mauvais résultats financiers d’une entreprise pour ternir sa réputation.

Lorsqu’ils repèrent de la désinformation, les employés de la société Logically contactent les plateformes. Selon le dirigeant, certaines suppriment les comptes, tandis que d’autres se contentent d’effacer les messages incriminés.

Si ces solutions technologiques pour repérer les fake news semblent intéressantes, elles n’en comportent pas moins certaines limites. Il est en effet parfois très difficile de définir avec précision ce qu’est une fausse nouvelle. L’algorithme peine également souvent à repérer la satire et le second degré et peut ainsi se tromper radicalement sur une publication. Dès lors, les modérateurs humains restent indispensables pour encadrer ces mauvaises pratiques.